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Dans la jungle urbaine Marseillaise la CAGOLE a une place de choix...

la première !
Elle est LA figure emblématique de notre ville et des environs, et même si l'on s'en défend, à Marseille on peut toutes devenir un peu "cagole". 

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A chaque quartier son style, la cagole est haute en couleurs avec très souvent une faconde intarrissable.
L'apogée de la cagole se situe à la saison estivale, grâce à un bronzage savamment entretenu dès les premiers rayons de soleil.
Ses lieux de prédilection sont la plage, le centre ville et particulièrement le marché du Prado ou de la Plaine.


C'est à la fois un personnage vulgaire et attachant, car elle est aussi une brave fille ! Et comme la plupart des braves filles marseillaise de ma connaissance, elle ponctue ses phases de putin, oh pauvre... bref tout le vocable de par chez nous. Mon initiation cagolesque débute dès l'enfance sur les plages et Catalans, du Prophète et du Mont Rose, c'est ce que j'appelle la la cagole étalon, la référence pour les filles d'aujourd'hui.



Elle n'a jamais quitté son blond marseillais clinquant et arbore la plupart du temps un carré long à frange, certaines auront préféré le noir corbeau quasi bleuté, le naturel c'est pas fait pour elle...



Elle accessoirise sa tenue à grand renfort de fanfreluches de tout genre et soigne la vulgarité jusqu'au bout des ongles, qu'elle adore très vifs voire décorés. En sortie, vous pouvez la trouver aux soirées du Château des Fleurs en face du Vélodrome, elle y retrouve ses copines qui y viennent en car de Toulon.

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La "vieille" cagole a toujours une copine qui s'appelle Nadine ou Monique qui est devenue styliste ongulaire après avoir passé plus de 20 ans comme vendeuse de prêt à porter rue Saint Ferreol ;​ prêt à porter ou à jeter d'ailleurs car nombre d'entre nous foutrait bien toutes ces babioles au feu. Femme de "mauvais" goût, elle craque parfois pour un beau bijou en perle "d'agriculture" .



La jeune cagole... ben elle se la pète un peu, elle est persuadée d'être un bloc atomique quand elle va danser... Elle a acheté les plaques, vous savez les fers à lisser en céramique pour avoir les cheveux raides raides et a glané sur Closer des idées look. Elle maîtrise parfaitement le trait d'eye liner et connait toutes les nouveautés decorum, c'est sa copine Jennifer qui lui a montré les vidéos sur Youtube.

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Comme elle est jeune, elle peut encore montrer son ventre, très rarement loin d'être parfait, car pour être une vraie cagole, autant qu'il dépasse un peu. Surfant elle aussi sur les tendances du mauvais goût, elle a un piercing au nombril ou au-dessus de la lèvres pour le côté sexe... Elle assume le mix veste de survêtement, jupe courte flashy et talons... et elle ne quitte jamais son sac à main en "es"strass. Ajoutez à cela, des ongles en gel faits par sa tante Nadine ou Monique (on se passe les adresses de mère en fille...) et des chaussures à plateau et talon de 14cm et strass ou clous achetées chez Paris Mode 15 Euros ; à ce prix là elle les achète dans toutes les couleurs...



Mais ne croyez pas que la bourgeoise du 8ème est épargnée, elle aussi c'est une cagole qui s'ignore : écharpe léopard, blond Marseillais, mais fait par son coiffeur de la rue Paradis et plus entretenu, c'est pas pareil ohhh !!! 



Comme la cagole du 8ème veut pas mourir, c'est une accro des injections d'acide hyaluronique  et de la bouche repulpée. Elle veut rester mince et suit en permanence un régime, elle les a tous, faits, dissocié, associé, chrononutrition... Les plus motivées vont à la pharmacie Prado Mermoz s'acheter des tas de boîtes de Dulcolax pour éliminer ; elles poussent le vice jusqu'à se faire des fausses ordonnances de 15 boîtes, tant qu'on y est... aux dires des pharmaciennes de ma connaissance... mais bon on est à Marseille !​​ Et là dès qu'elle est prise en défaut "Mais... je vous dis que c'est le docteur qui me les a prescrit les 15 boîtes, espèces de conasse" on comprend qu'on a affaire à une vraie cagole qui assortit ses chaussures à son 4/4. 

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La cagole malgré tout cet attirail est un personnage attachant, on se demande un peu d'où elle sort avec tous ses colifichets multicolores, elle a choisi Marseille parce qu'elle peut s'y faire griller aux terrasses des cafés !

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​Il est temps pour moi de vous laisser je vais chez Franck Provost faire un lissage brésilien... quand on est Marseillaise, on finit par attraper le virus  !!!​
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